Personnages

David Clerc

David Clerc... Un adolescent comme tant d’autres qui a pensé que la vie était plus simple qu’elle ne l’est en réalité. Un jeune homme trop sûr de lui pour prendre conscience de l’importance des études… Devenu barman dans un bar sans renom, il n’avait plus grand espoir de voir arriver la fortune. Puis un jour, un homme d’une trentaine d’année apparut au comptoir, porteur de gants de cuir et de manteau en cachemire. Une personne si propre sur elle qu’il était difficile de la concevoir en un lieu pareil. David reçut un gros pourboire, bien plus gros que ce dont il avait l’habitude, cinquante euros pour un simple verre servit. Puis quelques jours plus tard, l’homme revint, il fut cette fois question de soixante-dix euros… Bien entendu, la troisième fois, le serveur s’empressa de prendre le plateau des mains de sa collègue lorsqu’il repéra son pigeon. Allant jusqu’à la table la plus éloignée, dans la rue sombre dans laquelle se trouvait la façade de l’édifice, il écouta ce qu’avait à lui dire son client. Des banalités sur son travail, un contrat assez difficile, comme les deux fois précédentes. Pour ce que ça lui faisait gagner, le jeune homme était bien heureux d’entendre ses palabres. Mais cette fois-ci, il y eût une proposition. Clerc accepta. Quelques jours plus tard, sans qu’il ait même compris comment il avait pu en arriver à accepter une telle situation, David était une recrue de l’Agence.

Kane Holloway

Kane reçut un jour une offre de la part de son agence d’intérim, une mission de quelques jours dans le treizième arrondissement, il était question de circuits détruits par un employé un peu trop saoul pour être efficace. Il avait accepté, encore une question d’argent, comme tant d’autres. Arrivé à l’adresse il resta assez pantois, là où il avait pensé trouver une petite entreprise se trouvait en réalité une maison particulièrement impressionnante. Sans le moindre mot, il avait sonné à la porte avant de se voir accueilli par… Ce qui semblait être un majordome. Ce genre de choses existait-elle donc encore de nos jours ? Dans le luxe, là où la sobriété n’avait pas sa place, il découvrit alors le travail qu’on lui destinait, il s’agissait d’un vieux poste radio, du genre antique. Sa première réaction fut de renoncé, en effet, il n’était pas vraiment formé à ce genre d’électronique-ci. Il avait voulu avertir le… serviteur qui l’avait fait entrer lorsqu’il rencontra la propriétaire des lieux. Celle-ci lui indiqua alors qu’elle préférait payer un jeune homme comme lui plutôt qu’un homme qui s’y connaissait du fait de son grand âge et qui avait un salaire bien supérieur… Il ne put qu’accepter, le salaire justifiant la persévérance. Jour après jour il tenta de remettre en marche le vieux poste, bien moins compliqué que les systèmes auxquels il était habitué mais différents dans sa conception. Il n’y arriva finalement pas, mais trouva un autre emploi.

Zyed Ishaan

Zyed avait quelques portraits à faire pour une revue urbaine, autant dire que c’était dans le centre-ville qu’il aurait le plus de chance de faire quelques clichés intéressants. Les images se proposèrent à lui mais ne le satisfirent pas. C’était donc bredouille qu’il s’apprêtait à revenir lorsque quelque chose l’interpella, un mouvement venu d’une ruelle lugubre qui donnait sur l’entrée des cuisines d’un grand restaurant. Le photographe alerte arma son objectif, prêt à faire un cliché de ce qui serait sans doute tout sauf un produit de la société de l’image, il s’attendait à voir quelque chose d’authentique, de profondément humain. Lorsqu’il appuya sur le déclencheur, alors que le flash s’appropriait l’allée, il le vit alors, un homme mort, sans doute abattu de sang froid. Quelques jours après ça, Zyed eût de nouveau l’occasion de voir un mort de manière apparemment fortuite, un cadavre situé sur le bord d’un chemin qui passait sous l’un des ponts de la ville et qu’il eût le loisir de photographier. Puis un homme vint, sûr de lui, pour lui annoncer que, non, ça n’avait pas été des coïncidences et que oui, ils le visaient en particulier. Ce jour là Zyed fut face à l’une des propositions les plus susceptibles de lui faire ressentir quelque chose, ne serait-ce que de la panique ou de l’indignation… Quelques jours plus tard c’était l’agence qui lui ouvrait ses portes.

Michael Carlson

Mickael Carlson était un infirmier pour le moins consciencieux dans son travail… Aussi tout le monde fut assez surpris de découvrir que des doses de morphines avaient disparus à intervalle régulier, toujours après son service ces derniers temps. Il nia, et ajouta que ça pouvait tout à fait être un autre urgentiste. Mais pourtant chaque disparition correspondait avec son service. Peu après avoir été désavoué et alors qu’il était à deux doigts de la mise en examen par les services de police londonienne, une femme vint à sa rencontre. Elle était soit disant une amie d’une de ses collègues, et pour une raison qui lui reste inconnue, Mickael ne mit jamais en doute cette affirmation. Il ne chercha pas à en apprendre plus sur la façon dont cette femme le connaissait. Cette femme, Myriame, lui apporta de l’aide quant à cette affaire, l’accompagnant à l’hôpital et faisant le tour des services avant de lui désigner tranquillement l’interne qui avait volé la drogue… Une experte du langage corporel et une psychologue de génie qui en un instant arriva à détruire la personnalité de ce jeune homme pour lui faire avouer son délit. Innocenté avant même qu’un rapport de police n’ait été fait à son encontre, Mickael fut invité en France où il rejoignit l’Agence.

Kanier Ismaël

La fin du voyage, Kaniel était au bout du rouleau, chaque jour s’apparentait un peu plus au dernier. La dépression allait en s’alourdissant, comme si chaque réveil était un peu plus difficile que le précédent. Mais la routine le faisait tenir, ça lui permettait de vivre sans même trop s’en rendre compte. Un homme arriva un jour dans l’épicerie, un jour comme tous les autres, un jour passait dans le tourment et le dégoût de soit qui s’était imprimé en ce jeune épicier. L’inconnu était accompagné d’une femme à l’allure charmante et à l’accent russe pour le moins déconcertant, il acheta de l’alcool, des cigarettes, du café, du sucre et des allumettes. Mais tout ça n’a pas d’importance. Ca n’était rien de plus que les achats d’un quidam comme il en passait des milliers dans cette boutique jour après jour. Ce n’est que le lendemain que ce même inconnu s’apparenta à autre chose qu’un individu lambda. Il resta assez longtemps dans le magasin, bien assez longtemps pour que ça devienne dérangeant, il parla longuement à Kaniel, de choses diverses et pour la plupart sans plus d’importance que ce qu’il acheta ce jour là… Mais une chose subsista dans l’esprit du vendeur. Une chose qui le détourna aussi bien de sa routine que de son mal-être : l’intérêt. Oui, cet inconnu parlait de choses parfaitement terre à terre mais il était intéressant… Et c’est au travers de ces discussions que peu à peu Kaniel fut amené à prendre un avion pour Paris Charles de Gaulles, pour découvrir la France, et pour intégrer une agence bien différente de toutes celles qu’il avait pu connaître jusque là.

Isabelle de Lattre

Isabelle était chez elle, tranquillement installer à s’occuper à des choses bien habituelles, rédigé un texte pour la faculté. Rien ne vint la troubler jusqu’à vingt-trois heures, heure à laquelle son téléphone se mit soudain à vibrer. Une amie a elle qui lui demander, avec insistance, de participer à une petite soirée qui se déroulait chez elle. Lorsque la jeune De Lattre s’offrit enfin le droit d’aller la rejoindre, elle remarqua que les invités avaient pour la plupart bien dépassé la trentaine. Des personnes assez intéressantes il fallait bien l’admettre, pour la plupart des universitaires et des gens de lettres. Parmi elles, un jeune homme pour le moins assez naïf. Isabelle l’approcha, consciente qu’elle allait sans doute enfin pouvoir tester son talent à la manipulation, lorsqu’une autre femme s’assit de l’autre côté de ce jeune homme. S’engagea alors une petite compétition pour atteindre l’attention de leur proie, l’inconnue trouva la victoire après quelques instants de "bataille acharnée". Isabelle, intriguée, se rapprocha de cette femme qu’elle n’avait pour ainsi dire jamais vue, celle-ci lui dévoilant l’habileté qu’elle avait pour comprendre les émotions des personnes présentes dans la salle d’un simple regard circulaire. Avide de connaissance, la jeune étudiante tenta d’inviter ce qui semblait être une excellente préceptrice à boire un café le lendemain. Sans trop avoir compris comment, la jeune femme se retrouva deux semaines plus tard dans le programme d’entraînement de l’Agence, motivée en plus de ça !

Déborah Louis

Déborah revint du travail, un soir qui aurait pu être comme les autres mais qui ne l’était pas vraiment, en effet on lui avait demandé de rester pour finir un dossier… Ca n’était pas exceptionnel mais ça la fit sortir plus tard que d’habitude, le crépuscule était déjà là. Dans la voiture, l’écho de la radio faisait vibrer l’air d’une ambiance colorée qui ne collait pas vraiment avec l’humeur de la jeune femme. Puis brusquement tout s’arrêta. Lorsqu’elle ouvrit de nouveaux les yeux elle comprit ce pourquoi tout son être c’était figé d’un seul coup… Un véhicule venait de percuter le sien. Affolée, elle chercha à ressentir une quelconque douleur, mais rien, sinon la ceinture de sécurité qui avait légèrement meurtri son cou. Non, aucun problème, vraiment. Ironie du sort, le modèle embouti qui se trouvait juxtaposé à sa voiture venait du constructeur qui "l’employait"… A l’intérieur, un vieil homme, les yeux hagards. Quelques minutes plus tard, le charmant monsieur sortait un constat afin de régler les détails en bonne et due forme. Ils échangèrent leurs numéros… Ils se rencontrèrent de nouveau lorsqu’un petit problème apparut chez l’assurance du conducteur. On régla les frais à l’amiable et on discuta… Puis une lettre arriva chez la jeune femme, lui proposant de passer un entretien pour une entreprise qui s’avéra fictive. Déborah découvrit alors une toute autre forme de carrière qui pourrait lui convenir.

Gabrielle Deliaire

Gabrielle était au milieu d’une rue piétonne lorsque brusquement son portable se mit à sonner un jour morne où elle devait se rendre jusqu’à une boutique pour tenter de décrocher son emploi. L’appel venait d’une femme à la voix aussi douce qu’emprunte d’autorité. Laquelle lui demanda de s’arrêter immédiatement dans sa course. Lorsque la jeune femme demanda une explication on lui indiqua simplement que son portefeuille lui manquerait sans doute… Et en effet, l’objet avait disparu du sac de la chercheuse d’emploi aux cheveux roses. Déterminée à faire cesser la comédie, Deliaire raccrocha après avoir menacé d’appeler la police. A l’instant même un vol à l’arraché eu lieu et un inconnu s’élança dans une course à travers la foule avec en main l’appareil téléphonique. Outragée, puis inquiète, c’est finalement avec une sorte d’admiration que Gabrielle vécut cette après-midi où une femme et ses acolytes lui démontrèrent que toute vie pouvait se retrouver en danger dès lorsqu’on lui retirait ses papiers, son argent, son téléphone et ses clefs. Un métier bien plus intéressant que ceux qu’elle aurait connu à Pôle Emploi lui fut alors proposé… Elle rejoignit l’Agence.