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 Paris, hôtel Mercure [TM-10-02]

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Deonex
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Deonex


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MessageSujet: Paris, hôtel Mercure [TM-10-02]   Paris, hôtel Mercure [TM-10-02] I_icon_minitimeSam 24 Avr - 16:39

Le trajet c’était avéré sans le moindre problème, à aucun moment on ne demanda leur identité aux deux jeunes gens partis en mission pour l’Agence. Arrivés à Paris, ils purent rejoindre l’hôtel Mercure en quelques minutes. L’endroit était pour le moins confortable et les murs étaient bien assez épais pour qu’aucun bruit ne vienne les réveiller cette nuit là. Le lendemain du jour où ils reçurent leur ordre de mission. Ledit jour où ils devaient accomplir leur mission. Il était neuf heures, le train de Jeanne Adjane partirait dans un peu plus de deux heures.
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Déborah Louis

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MessageSujet: Re: Paris, hôtel Mercure [TM-10-02]   Paris, hôtel Mercure [TM-10-02] I_icon_minitimeSam 24 Avr - 17:06

Je remontais dans la chambre après avoir pris un petit déjeuner en bas, à la cafétéria de l’hôtel. Depuis hier les choses n’avaient pas beaucoup bougé, sinon ma coiffure ce matin, au réveil. Mes cheveux avaient ça de particulier qu’ils étaient incroyablement autonome en période de nuit. Lorsqu’à la levée du jour, leur pouvoir de rébellion s’arrêtait, ils étaient figés dans une posture toujours plus impressionnante que la précédente et me donnait des airs de sorcière façon Tim Burton plutôt bien réussis. J’effaçais généralement les séquelles de leurs aventures en quelques minutes à la salle de bain, armée d’une broche assez puissante et de toute la volonté dont je pouvais faire preuve dans de pareils moments. C’est donc avec une chevelure couleur de châtaigne à peu près potable que j’étais sorti de la salle de bain ce matin là.

Ca avait été le premier pas, le second avait été de faire quelques exercices d’assouplissement histoire de garder un minimum de forme, puis était venu un large moment où j’avais repris depuis le début tout ce à quoi j’avais penser la veille dans le train et avant de m’endormir. Je commençai à avoir quelques plans de batailles qui semblaient avoir un minimum de chance de réussir. Mais qu’en serait-il pour la suite ? Je réfléchissais un instant, est-ce que tout ça valait bien la peine ? Après tout je ne saurai pas comment agir avant d’être face à cette femme, pas vrai ? Je ne pouvais pas savoir comment elle réagirait à telle ou telle phrase ! Observant un instant le papier que je sortais de la poche arrière de mon pantalon, je me rendais compte avec quelle difficulté je me permettais de lui prêter une identité. Je n’allais pas la tuer, je n’essayais pas de la déshumaniser dans le but de pouvoir l’abattre plus facilement, non ! Là il était question de sa pose. Comment pouvait-on avoir un visage aussi inexpressif ?

Je me demandais un instant si ce n’était pas une de ses consignes à la con qu’on nous asséné lorsqu’il fallait rendre une photo d’identité aujourd’hui. Tout ça pour que notre chère petite frimousse puisse être passée dans un logiciel de reconnaissance faciale capable de nous retravailler en 3D pour que si un jour les services gouvernementaux trouvent une vidéo compromettante, l’ordinateur de ces chers messieurs nous refasse une beauté en peu de temps. Autant j’étais certaine que certains films exagéraient largement ce genre de dispositifs, autant j’étais bien assez bien placée pour savoir qu’un ordinateur peut s’avérer très efficace pour calculer l’emplacement des polygones en 3D. A supposer qu’on nous passe sous informatique, je pouvais tout à fait admettre qu’une posture de trois quarts soit identifiable par un PC…

Ouais, bon, je m’éloignais un peu du sujet, en l’occurrence une femme célibataire de trente ans. Ca ne m’étonnait pas plus que ça, les hommes sont des cons pour la plupart, il est normal de se lasser après tout ! J’observai tranquillement la chambre comme pour essayer de trouver un minimum d’appuie. Son train partait dans deux heures. Avait-elle pour habitude d’arriver à la dernière minute ? Serait-elle en avance ? Je n’en avais pas la moindre idée, quoi qu’il en soit je savais pertinemment qu’elle ne laisserait pas son sac hors de vue dans une garde bondée et je ne tenais pas à me faire surprendre la main dans le sac dans une enceinte sous Vigipirate. De plus, rien ne me disait qu’elle n’aurait pas son portable dans une poche, auquel cas il serait d’autant plus difficile de mettre la main dessus. Et pourquoi cette mission d’ailleurs ?

Avait-elle le moindre intérêt pour l’Agence ou s’agissait-il juste d’un test de compétence sans la moindre conséquence ? Ca m’aurait aidé de le savoir… En effet, si ces informations étaient importantes, alors elle serait d’autant plus difficile à berner. Tandis que s’il s’agissait juste des numéros de ses amis, collègues et amants… Et bien elle ne les montrerait pas à n’importe qui mais elle ne serait pas paranoïaque… Quoi que parfois les gens peuvent se ranger du côté de la paranoïa sans avoir la moindre raison de le faire. Je soupirais doucement, mieux valait aller à la gare maintenant, au moins je pourrais apprendre une chose sur elle en fonction de l’heure à laquelle elle arriverait. Je me rangeai rapidement mon sac, le passait en bandoulière puis me dirigeait vers la porte. J’étais fin prête. Des bottes à talons courts pour qu’elles soient aussi utiles que confortables, un pantalon de toile assez souple qui ne dérangerait pas mes mouvements, un chemisier blanc et une veste décontractée le tout pouvant tout à fait convenir à mes "couvertures"… Et bien, il me restait encore à retravailler celles-ci en fonction de mon interlocutrice, en attendant, je pouvais partir. Je m’arrêtai au moment où je pressais la poignée de la porte. Je ne savais pas exactement s’il était là mais je lançais quand même à mon collègue :

"Je vais à la gare !"

Bon, et bien s’il était dans la chambre il était au courant, en attendant moi je pouvais partir… Quoi que… Je lâchais la poignée avec un soupir. Il fallait que je rende les clefs avant de partir, si ce type était encore là alors je ne pouvais pas le faire. Je fronçai légèrement les sourcils avant de faire marche arrière. Si jamais il était là, je l’inviterai à partir… Sinon, il fallait que je m’assure que ses affaires n’étaient plus dans la chambre. Je me demandais alors quoi faire si jamais j’en trouvais… L’attendre pour qu’il les prenne, les prendre avec moi ou les jeter par la fenêtre avant de rendre les clefs ?
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Kaniel Ismaël

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MessageSujet: Re: Paris, hôtel Mercure [TM-10-02]   Paris, hôtel Mercure [TM-10-02] I_icon_minitimeSam 24 Avr - 20:20

Une salle de bain, une seule est unique chambre avec un seul lit deux places, parfait pour un couple ou alors pour une couverture... Heureusement qu'il y avait un petit canapé non loin de la porte, peu confortable je vous l'accorde mais, Kaniel n'étant pas pour les relations sentimentales pour l'instant il avait passé la majeure partie de la nuit couchée ce "canapé"... 'Fin bref, cela n'avait plus de grandes importances il était réveillé déjà depuis 3h00 du matin et avait observé, analysé le sommeil de sa collègue pendant quelques minutes avant de faire une sortie nocturne. Son intelligence prie le dessus pendant la nuit, une idée simple surgis de son imagination bien que bête à la fois. Les annuaires. Il se rappela le film qu'il adorait et aussi qu'il avait mainte fois au court de sa triste vie. "La mémoire dans la peau et tout l'autre..." Ce dernier se rappela une scène avec "Matt Damon" dans la peau d'un tueur du gouvernement qui cherchait une cible d'envergure afin de voir un peu plus clair dans ce mystère qui l'entourait. La solution était la pour localiser précisément sa cible. Cette femme devait bien vivre quelque part ? Ce n'était certainement pas un hôtel sinon cela aurait été mentionné dans le rapport de mission, donc par simple déduction elle vivait ici. A Paris. Pendant la nuit Kaniel feuilleté les pages jaunes des annuaires de l'hôtel et des cabines téléphoniques dans un rayon de 500 m autour de l'hôtel.

Malheurusement il n'a eu aucun résultat satisfaisant pour la trouver... Enfin bref... Il laissa tomber cette idée.

Il fallait sans doute faire ses preuves au sein de l'Agence pour ainsi avancer vers la perfection mais cela prendra du temps bien sûr. On ne devient pas un agent expérimenté du jour au lendemain mais, la réflexion fait toute la différence...
A l'instant même la réflexion est d'or sans elle la mission ne peut être accomplie sauf que, cela ne s'apprend pas dans les manuels du parfait agent mais sur le tas... Les équipiers doivent mettre leur savoir faire en commun afin d'arriver à un plan plus ou moins potable.


Bref, Kaniel monté lentement les escaliers pour enfin rentrer dans la chambre et y trouver sa collègue fin prête. Ce dernier lui adressa un sourire charmeur avant d'enlever son haut trempé de sueur dû à un exercice matinale... Suite après cela, Kaniel se mit sous la douche et en quelques minutes tout cela fut fini. Son pantalon fut mis sa coiffure terminée il se dirigea dans la chambre ou la présence de sa collègue se fit ressentir. Le charmant jeune homme n'en prêta pas plus attention et jeta un bref regard dans son sac où il en sortie un T-Shirt propre qu'il glissa rapidement et ainsi caché ses formes musclés.
Dans un long moment de silence Kaniel regarda sa collègue dans les yeux puis fini par ouvrir la bouche afin de parler :


" Sophie, j'ai peut-être un plan pour récupérer les numéros sans être vu et le pourcentage d'être vu me parait mince. "

Il s'arrêta la puis pour éviter tout conflit avec elle Kaniel ne trouva rien de mieux que de sourire.
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Déborah Louis

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MessageSujet: Re: Paris, hôtel Mercure [TM-10-02]   Paris, hôtel Mercure [TM-10-02] I_icon_minitimeSam 24 Avr - 22:00

Pas là… Il n’était pas là ! Mais c’était pas vrai ça ! Je regardai ma montre un instant, le gugusse avait intérêt à se manier avant que je commence à voir rouge. Mais d’où il sortait ? Où était-il parti ? Je commençai à sentir le sang me monter au même niveau que la moutarde. Une beigne dans le pif qu’il allait recevoir. Non mais c’est pas possible, ce type serait donc un boulet ? Je tentais de retrouver mon calme en arguant que j’étais un peu trop réactive, après tout j’étais en train de faire tout tourner autour de moi. Ce n’était pas parce que j’avais décidé de partir qu’il fallait obligatoirement que ce soit à l’heure que j’avais décidée ! Et putain de merde c’était quand même moi qui avais tout payé ! Il allait m’entendre…

Tout du moins c’est ce que je pensais jusqu’à ce que j’entende la porte d’entrée laisser entrer un individu. Il fila directement vers la douche, ne laissant derrière lui qu’un nuage fétide fait d’odeur de pollution et de transpiration. Paris, quelle ville romantique avec ses gaz d’échappement et ses nuances de gris ! Je décidai d’attendre, assise sur le lit, que mon camarade de fortune revienne de sa douche que je n’aurai sut que lui conseilleur. Deux billets en première classe sur un TGV c’était quand même autre chose qu’un repas chaud ! Ca valait bien assez cher pour que je me sente offusquer qu’il ne se soit pas trouvé à disposition à l’instant où je le voulais. Lorsqu’enfin le coureur se trouva un T-shirt et daigna apparaître face à moi, je serrai les dents. Non mais il n’avait pas bientôt fini son manège celui-là ? Passant de nouveau mon sac en bandoulière, j’allais ouvrir la porte et lui désigner la sortie d’un index impérieux. On n’était peut-être pas à l’armée mais on n’était pas non plus chez les clampins !

Je ne doutai à aucun instant de la capacité de nos instructeurs à nous retourner les boyaux avec une lame pour le simple plaisir de faire de nous des exemples. Je ne savais absolument pas ce qu’on risquait de perdre si jamais on échouait dans cette mission, la perspective de me retrouvée avec quinze centimètres d’acier entre l’intestin grêle et le foie ne m’enchantait guerre et pourtant c’était l’une des choses qui me venaient à l’esprit lorsque j’imaginais Dimitri Kovec, le type qui nous avait fait cours, en train de s’énerver. Je fronçai un peu plus les sourcils, mais cette fois-ci d’un air plus perplexe que furieux lorsque je le vis sourire. Il avait une idée ? Comme c’était merveilleux !

Et bien il aurait tout le temps de me l’exposer pendant les deux heures… Non… La centaine de minutes qui nous séparaient à présent du départ du train. Dans la gare nous aurions tout le loisir d’en discuter en prenant garde que personne ne nous écoute ! Quoi qu’il en soit, pour le moment, c’était notre départ de la chambre qui était le plus important. Lorsqu’il sortit enfin, je le suivis et fermis la porte avant de descendre les escaliers pour finalement rendre les clefs au réceptionniste et régler les derniers détails. Et bien voilà qui était fait, à présent il ne me restait plus qu’à attendre ce foutu train ! Alors que nous sortions de l’hôtel situé juste à côté de la gare je me tournais d’un quart vers mon collègue.

"Le pourcentage d’être vu ne peut que te paraître mince si tu penses que tu as trouvé un plan pour ne pas être vu… Alors, raconte ! Qu’est-ce que c’est !"

J’espérais pour lui qu’il n’allait pas me sortir une ânerie ! Ha ça non, je n’étais pas d’humeur à entendre une imbécilité venant de sa part ! Il tentait apparemment de rendre notre cohésion moins pénible mais je le trouvais toujours aussi antipathique, comme s’il exhalait des airs de prétention à tout moment. C’est donc avec une mine pour le moins renfrognée que je venais de m’adresser à lui. Je ne savais pas si ça allait passer dans peu de temps, mais pour le moment il m’énervait. Ha ça oui, il m’énervait ! Ces idées aussi bien que sa façon de les exposer avait un don – que je ne m’expliquai – pas pour me déplaire.
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Kaniel Ismaël

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MessageSujet: Re: Paris, hôtel Mercure [TM-10-02]   Paris, hôtel Mercure [TM-10-02] I_icon_minitimeSam 24 Avr - 22:53

" Non désolé, je croyais que mon idée serait la bonne mais je viens de me rendre compte que cela ne jouerait pas en notre faveur... Laisse tombé j'ai rien dit. Allons y. "

Il employa un ton sec tout en ajoutant une pointe d'autorité sur ces derniers mots... "Sophie" n'était pas du genre très bavarde et franchement cela l'énervait un peu. Ok d'accord, il n'est pas doué dans le domaine sociable mais il c'est faire preuve d'imagination quand il s'agit de parler... On ne peut pas dire que son imagination soit nul, bien au contraire elle est très fertile. Ils étaient à présent en dehors de l'hôtel en plus d'être en route pour la gare. L'air de Kaniel laissé voir un sentiment de perplexité pour cette mission, sans manque de savoir lui faisait énormément défaut... Il pratiquait ce métier en tant amateur et pour être franc, les amateurs se font toujours niquer dans le bon sens du terme... Il y a toujours des défauts qui fait quand les remarques vite. Une respiration haletante quand il croit qu'il est repéré alors que ce n'est point le cas enfin voilà.


Kaniel ne sentait pas très bien et cela pourrait peut jouer en sa faveur dans le train. Si et j'ai bien si Kaniel parvint à simuler un malaise des plus convainquant devant sa cible il y a de fortes chances quelles abandonnes son sac à main pour juste assez de temps afin que sa collègue le lui dérobe sans être vu. Enfin ce plan parait foireux et classique mais il faut dire qu'il n'y a pas vraiment d'option qui s'offre à eux...
Et puis, si le plan de la miss ne parvenait pas à toucher au but il faudrait un plan B et ça serait celui là point barre. Kaniel décida d'en informer sa collègue alors il se rapprocha lentement d'elle enroula son bras autour de sa taille puis la plaqua doucement contre le garde corps de l'escalier qui menait à la gare... Doucement il approcha sa bouche de son oreille et lui murmura le second plan d'une certaine manière à faire croire aux personnes autour d'eux que ce ne sont que des mots doux entre amoureux bien que cela ne soit guère le cas...
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Déborah Louis

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MessageSujet: Re: Paris, hôtel Mercure [TM-10-02]   Paris, hôtel Mercure [TM-10-02] I_icon_minitimeSam 24 Avr - 23:46

Toujours si lunatique… Ce type était plus changeant que les marées ! J’en venais à me demander comment on avait pu le choisir parmi tous les autres civils qui sont susceptibles de devenir des assassins. A vrai dire je me raccrochai en cet instant à la faculté des membres de l’Agence à faire de bons choix plutôt qu’à la sienne. Je me disais que ces types savaient ce qu’ils faisaient et que par conséquent le gugusse était quelqu’un qui avait du potentiel. En attendant pour le moment il faisait tout pour me faire sortir des mes gonds. Je lui aurai plongé la tête sous l’eau si jamais j’avais été dans un lac et plus forte que lui.

Malheureusement j’étais certaine de ne pas être dans un lac et je doutais le surclasser en matière de force physique. J’observai tranquillement les alentours. Pourquoi aurai-je été inquiète après tout ? Personne ici ne connaissait mon visage, on ne savait pas que je venais et on ne savait pas pourquoi je venais. On ne pouvait me mettre en garde à vue pour vouloir regarder dans le portable d’une inconnue et encore moins m’inculper pour faire ça. J’avais en réserve quelques petits mensonges à servir à mes interlocuteurs de fortune et le tout drapé d’un léger coulis de vérité qui saurait sans doute m’apporter quelques menues services en matière de crédibilité.

Quoi qu’il en soit pour le moment, la seule chose à faire était d’arriver sur le quai et de repérer notre cible. C’est tout du moins ce que je pensais jusqu’à ce que je sursaute en sentant une main se presser contre ma hanche. Le type à l’air de prétention me fit pivoter pour que bientôt je me retrouve adossée à la rambarde de l’escalier. Il se pencha alors vers moi, se rapprochant bien trop dangereusement de mon visage. Je plaçais mon coude sur son plexus solaire avant de lui dire d’une voix basse mais dans laquelle grondait toute l’étendue de ma fureur :

"Ecarte-toi vite si tu veux garder les grains de riz qui te servent de couille en place pour le reste de la journée…"

Bon Dieu mais avait-il peur qu’on nous écoute ? Nous étions deux jeunes gens dans le début de la vingtaine… La plupart des gens qui nous entouraient nous voyaient soit comme des aînés intouchables, soit comme des jeunots sans grand intérêt ! Je ne pouvais pas décemment croire qu’on soit en train de nous espionner en cet instant et quand bien même… On ne nous aurait pas entendus parler d’un assassinat mais simplement d’un moyen pour détourner l’attention d’une personne. Il y avait des milliers de raisons pour que des jeunes de notre âge aient envie de faire ça ! Mais qu’est-ce qui clochait chez lui ? Je me demandai un instant si ce type allait être une aide ou un handicap. On l’avait collé avec moi parce que j’avais besoin d’aide ou pour observer ma patience ? Est-ce qu’il était naturel ou est-ce qu’il jouait un rôle en ayant l’air aussi… Non, en étant aussi désagréable !

Je le foudroyai du regard, bien consciente qu’il nous fallait poursuivre. J’espérais qu’il me laisserait passer avant que je ne lui colle ma main dans la figure. Ce type était une misère à traîner ! Mais est-ce qu’il avait seulement l’intention à un seul moment de cesser d’agir comme s’il était dans un film de cinéma ? Je l’imaginais bien, les yeux remplis d’étoile à s’imaginer en ninja lorsqu’on lui avait proposé de devenir assassin. Il pensait quoi ? Qu’il allait entrer dans un ordre millénaire qui trouvait ses bases au Tibet et dont le but était de perfectionnait l’art au combat ? Nom de Dieu ils étaient là pour récupérer des numéros de portable, pas pour placer une bombe !

Agir naturellement, c’était pourtant simple non ? Je m’écartai rapidement de lui dès que l’occasion se présentait, la couverture de couple ne nous allait pas du tout. Celle des petits amis qui viennent de se fâchait pour une bonne raison l’était bien davantage. Oui, en prenant l’air de deux jeunes qui ne peuvent plus se supporter après avoir été trop longtemps ensemble nous aurions bien plus de chance d’être crédible ! Je ne savais pas s’il avait du succès avec les filles, mais en tout cas certainement pas avec les femmes comme moi ! Une fois assez éloignée, je m’efforçais de prendre l’air un peu perdu qu’ont parfois les provinciaux. Trouver la cible, effectuer la mission… Trouver la cible… Première étape. Quant à la mission, elle attendrait sans doute que je trouve une bonne opportunité !
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Deonex
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Deonex


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MessageSujet: Re: Paris, hôtel Mercure [TM-10-02]   Paris, hôtel Mercure [TM-10-02] I_icon_minitimeSam 24 Avr - 23:57

Les deux apprentis assassins entrèrent bientôt dans la Gare de Lyon, gare de laquelle partirait le TGV à destination de Marseille. Il était exactement 10h12 aux horloges de l’endroit. La gare était comme toujours assez animée et on y trouvait de tout. Des personnes comme on en rencontre à chaque coin de rue, mais aussi des fonctionnaires, membres de la force publique et des militaires à la présence dissuasive pour tout ce qui se rapprochait d’un terroriste. L’ambiance sonore était faite de crissements de trains au départ, de retrouvailles, de discussions variées, et d’annonces générales. On pouvait d’ailleurs en cet instant entendre une voix féminine annonçait le départ de deux trains dans les prochaines minutes. Il ne s’agissait en aucun cas du TGV 06113 à destination de Marseille qui partait à 11h16 ce jour là. La jeune femme récupéra bientôt les billets qu’elle avait commandé sur internet et qui lui permettraient de prendre le train à grande vitesse sans pour autant être une fraudeuse. Comme elle l’avait voulu, deux billets avaient été achetés, un pour elle et un pour son coéquipier. 10h21, le train partira dans cinquante six minutes...
10h48, Déborah Louis aperçoit Jeanne Adjane...
10h51, Kaniel Ismaël aperçoit Jeanne Adjane...
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Kaniel Ismaël

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MessageSujet: Re: Paris, hôtel Mercure [TM-10-02]   Paris, hôtel Mercure [TM-10-02] I_icon_minitimeDim 25 Avr - 0:12

Kaniel étouffa un rire moqueur aux paroles de sa "collègue"... Des grains de riz qui me servent de couilles amusant pas vrai ?
Enfin, la première réaction qu'aurait eu Kaniel si elle serait toujours en face de lui aurait été de le mettre une bonne baffe dans la tronche de façon à ce qu'elle remarque que son autorité ne marchait pas lui et qu'elle pouvait aussi se le mettre là ou il le pensait. Enfin cette histoire est peut- être fini mais il ne pouvait pas se retenir de dire :


"Coincée "

Elle l'avait sans doute entendu étant donné que la distance qui les séparaient n'était pas énorme et que la voix de Kaniel porte loin cela ne l'étonnerait pas que ça se finisse en prise de tête ou même sans échange de coups...
Cependant, Kaniel n'est pas du genre à se laisser mettre des bâtons dans les roues sans rien dire. Il a toujours détesté l'autorité ça lui rappeler son ivrogne et bâtard de père quand il rentrait bourré alors, pour clarifier les choses "Sophie était mal barré avec lui.
Certes, il reste un homme gentil, calme, mais au fond de sont être une terrible guerre fait rage... Une colère ne cesse de grandir chaque jour que dieu fait et, ce qui est le plus grave dans tout ça c'est qu'il n'arrive guère à la contrôler. Il lui arrivait de temps à autre que dans son studio il s'arrachait la peau des phalanges sur les murs à coups de poings pour décompressé... Ce jeune être que voici, à renfermé en lui un énorme problème, sans doute que cela provienne de son triste passé qui le ronge ou autre chose mais comment le savoir alors qu'il se refuse toute confession.


Enfin bref, il prit un air des plus autoritaire et remplit de rage pour s'enfoncer un peu plus dans la gare jusqu'au quai avec son équipière qui franchement commencé à le gonflé.
Pourtant il ne faisait rien de mal mais il avait l'impression de lui taper sur le système. Est-ce son silence qui dérange ? Son mystère ? Bref, Kaniel ne s'attarda guère sur ce sujet à la con et passa à autre chose. La cible.
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Déborah Louis

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MessageSujet: Re: Paris, hôtel Mercure [TM-10-02]   Paris, hôtel Mercure [TM-10-02] I_icon_minitimeDim 25 Avr - 13:47

Contact… Elle était là, je l’avais dans mon champ de vision. Agir, agir vite, qu’est-ce que je pouvais bien faire pour prendre l’avantage ? Je n’en savais trop rien, mais je cherchai pour finalement trouver une réponse assez vite. Il fallait que je me rapproche d’elle, pas seulement physiquement mais socialement. Et s’il y avait bien une chose que devait savoir une femme célibataire d’une trentaine d’année c’est bien que les hommes sont des porcs. Ca tombait parfaitement bien, j’en avais un avec moi qui remplissait cette caractéristique. J’ouvrai rapidement mon sac à main pour y prendre un bloc de post-it ainsi qu’un stylo. J’inscrivais alors sur le premier du lot : "va à ta place et trouve moi à 12h00".

Je glissais rapidement la note manuscrite à l’intérieur de l’enveloppe SNCF dans laquelle se trouvait le billet de mon compagnon de fortune puis je rangeai mes affaires dans mon sac à main. Je me dirigeai alors vers lui d’un pas décidé et plaquai son billet contre son torse pour qu’il ait le réflexe de le saisir. Je tendais le bras de façon à bien symboliser mon envie de le gardait à distance, le bassin en retrait sans même en avoir conscience… Je n’avais pas le moindre mal à le traiter comme un type qui m’était antipathique puisque c’était exactement ce qu’il était ! Plantant mon regard dans le sien, je lui indiquai d’un coup d’œil la direction dans laquelle se trouvait notre cible, puis je laissais libre cours à ma colère :

"Ne t’approche plus de moi connard ! Prends ton billet et ne t’avise pas de m’adresser la parole !"

Emportée dans l’élan, je faillis lui asséner une gifle retentissante mais je décidai de m’abstenir. Le frapper n’aurait servi à rien… Si, ça aurait peut-être servi à me défouler en fin de compte. Fronçant les sourcils je m’écartai de lui avec vigueur, bien décidée à monter dans ce train dès que celui-ci serait arrivé au quai. En attendant il fallait être patiente sans pour autant en avoir l’air. Je croisai les bras d’un air frustré et commençait à sauter d’un pied sur l’autre en attendant l’arrivée du véhicule ferroviaire. Par le plus grand des hasards je venais de m’arrêter non loin de notre cible à tous les deux. Je ne me permettais de l’observait que lorsque je regardai à droite et à gauche comme pour chercher un signe qui m’annoncerait l’arrivée du train. Toujours avoir l’air indécise, un peu trop peu sûr de soi, c’était ainsi que j’aurai l’air la plus inoffensive.

Les gens qui sont sûrs d’eux on trop souvent des raisons de l’être, ils ont une certaine force. Il ne fallait pas que j’ai l’air forte, sinon elle pouvait me voir comme une menace. En ayant l’air faible elle me sous-estimerait ou me considèrerai sans doute comme une paire. Ce qui dans les deux cas serait un avantage pour accomplir notre mission. Le fait de ne pouvoir l’observer en continue était assez gênant, mais quoi qu’il en soit je m’assurerai d’être dans la même rangée qu’elle une fois que nous serions à l’intérieur du train… Le tout était d’avoir une place de libre, mais rien n’était moins certain. Après tout c’était une grande ligne, je n’avais aucun moyen de savoir que je pourrai m’installer près d’elle. Quant à mon acolyte, a supposé qu’il sache lire et qu’il soit obéissant, il irait à la place indiquée sur son billet. Ce qui, avec un peu de chance, serait assez loin d’Adjane !

Ainsi lorsqu’il viendrait j’aurai tout le loisir de mettre en application mes suppositions. Et bien en attendant il fallait que je sache qui elle était. Je m’appesantissais donc parfois sur sa silhouette, m’interrogeant quant à la façon dont elle attendait le train, dont elle observait les gens ou encore, si jamais on l’appelait, là où elle rangeait son portable. Je restai assez alerte pour que mon ouïe m’avertisse de l’arrivée du train, si jamais cette femme était du genre à passer devant tout le monde il fallait que je puisse la suivre, si au contraire elle avait pour habitude de passer la dernière, il faudrait trouver un moyen pour être sur la même ligne qu’elle… Devenir assassin devait être sacrément ardu vu la façon dont je me cassais la tête pour faire quelque chose de bien moins difficile que de tuer sans se faire prendre.
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Deonex
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MessageSujet: Re: Paris, hôtel Mercure [TM-10-02]   Paris, hôtel Mercure [TM-10-02] I_icon_minitimeDim 25 Avr - 14:00

Jeanne Adjane était une femme pour le moins sûre d’elle, le regard fixe, le menton haut, elle regardait d’un air impérieux les alentours à la recherche d’une information au sujet de l’arrivée du train. Lorsqu’enfin celui-ci arriva elle avança d’un pas décidé tout en scrutant les personnes qui se pressaient devant elle d’un air navré. De toute évidence il n’était pas dans les habitudes de cette femme d’agir comme une vandale à se jeter en avant dès que des portes s’ouvrent. Quelqu’un d’un peu froid, sans pour autant avoir l’air calculateur. Cette femme avait avec elle une certaine prestance que ses courbes n’encourageaient pas, loin d’être une reine de beauté c’était son air sévère qui lui offrait un rien de charme. Une femme de poigne peut plaire à certains hommes et de toute évidence la cible des deux apprentis n’était pas du genre à se faire marcher sur les pieds. Elle entra donc d’une démarche sure que ses talons ne trahissaient pas à l’intérieur du train. Elle portait un tailleur noir sans grand luxe avec un collier de couleur or qui allait parfaitement avec son teint. Le tout soutenu par la présence de boucles d’oreilles parfaitement assorties. Son bagage à main était celui d’une femme d’affaire, compact, facile à transporter et à ranger. Lorsqu’elle arriva à sa place – entourée de trois autres dont deux libres, côté fenêtre, elle passa son bagage dans le compartiment réservé à cet effet avant de s’asseoir et d’installer son sac à main sur la table en face d’elle.
11h05, le train est sur le départ...
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Kaniel Ismaël

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MessageSujet: Re: Paris, hôtel Mercure [TM-10-02]   Paris, hôtel Mercure [TM-10-02] I_icon_minitimeDim 25 Avr - 16:46

" Sale conne... "

Kaniel commençait doucement par être distrait et distant...
Cette "mission" l'énervait bien plus qu'au début alors son caractère pris le dessus sur les émotions, tout était décidé... Une fois le retour à l'Agence dans la salle de débriefing son poing aller frapper très généreusement le doux visage de princesse en présence du chef ou non. Cette salope au air de maitresse lui tapé sur le système. C'était désormais fini toute cette comédie à la con, trop c'est trop.
Même si cette action allait lui couter sa place au sein de l'organisation il s'en battait et correctement. Quand il fallait agir, alors plus de temps à perdre dans des excuses ou toute autre formalité de PD. D'habitude cela n'était pas dans son caractère de se battre mais, quand ses tripes le criait haut est fort cela en valait la peine. Femme ou pas, aucune pitié. Maintenant les missions conjointes c'est fini, les secrets idem.


Kaniel entra dans le train c'est large lunette de soleil caché toute la haine qu'il avait dans les yeux, les veines bien apparente, une bonne dose de chaleur lui monta jusqu'au cerveau puis dans un long moment de silence un soupire lui échappa avant de prendre place à son siège...
Une fois assis ce dernier occupa les deux sièges en mettant ses pieds sur le siège, tant que personne ne viendrait demander le siège il resterait comme ça. Le visage tourné vers la vitre du train, il observa le quai avec un oeil de rapace comme si la chasse était ouverte... L'énervement de Kaniel n'était pas apparent il savait jouer la comédie quand il le fallait et tout ça...


Trève de bavardage désormais, il était l'heure, le train n'allait plus tardé à entamer sa sortie de la gare pour enfin se mettre en route vers Marseille... Le siège toujours libre, Kaniel n'hésita point à coller carrément sa tête contre le carreau et se laisser aller. La miss voulait s'en occupé pas de soucis. Elle pourrait enfin se démerder seul, la p'tite princesse voulait que les choses se passent ainsi très bien.
Comme cela une fois de retour au bureau elle pourra récolter les louanges et puis, de toute manière les flatteries n'étaient pas du tout pour Kaniel, la seule chose qui ne pouvait vraiment pas entendre c'était bien des félicitations ou des encouragements bidon.
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Déborah Louis

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MessageSujet: Re: Paris, hôtel Mercure [TM-10-02]   Paris, hôtel Mercure [TM-10-02] I_icon_minitimeDim 25 Avr - 21:32

J’entrai à la suite de la cible qui trouva sa place d’un air décidé… Cette femme m’aurait presque fait froid dans le dos si je n’avais pas trouvé une certaine similitude entre ses habitudes et les miennes. Enfin, mes anciennes habitudes, celles de la jeune femme que j’étais avant d’être celle que je jouais à présent. L’air toujours un peu hagard, je regardai le numéro assigné à chaque place comme si tout ça me semblait d’une complexité alarmante. Finalement je me retournai vers le couloir formé par les deux longueurs de siège et commencer à marcher vers ce qui aurait du être ma place normalement. Je m’arrêtai soudain lorsque je voyais mon camarade de mission.

Il fallait que je joue l’hésitante un peu cruche, immédiatement ma main vint se poser sur ma nuque et mon visage plongea vers le sol. Je jetais alors des coups d’œil affolés en direction du jeune homme puis d’Adjane. Il fallait que je réussisse à l’avoir, il fallait qu’elle se prenne au jeu. Si jamais elle ne me voyait pas, je gardai l’espoir que quelqu’un d’autre le fasse, et que par conséquent si jamais elle cherchait une explication à mes actes, elle les trouverait dans les réactions des personnes alentours. Je fis alors mine de prendre la première place qui m’apparut, c’est-à-dire l’une de celles qui étaient libres dans la quatuor que formait celle de cette femme avec trois autres. Je me plaçai à côté d’elle, côté couloir tandis qu’elle était côté fenêtre. Il me fallait attendre mon coéquipier à présent. Plaçant mon sac de voyage en hauteur avant de mettre mon sac à main au sol entre mes jambes, je sorti un petit calepin dans lequel je commençai à faire mine de faire mes comptes…

Avoir l’air occupée à des petites tâches ingrates avait le don de rappeler aux gens qu’on était ordinaire. Et puis une personne occupée est souvent une personne qui ne pense pas à vous, qui ne sait pas ce que vous pensez ou ce que vous faites. Quelqu’un d’inoffensif ! Et puis j’étais à présent une simple étudiante en droit, le genre de fille qui en a un peu dans la cervelle lorsqu’il s’agit d’apprendre des textes par cœur et qui réussit ses études sans réel brio. Une de celle qu’on trouve dans le ventre mou de la promotion, parmi tant d’autres du même acabit. Un peu poussé par ses parents, un peu fasciné par les gens du métier, quelqu’un qui a trouvé son ambition dans le désir des autres plutôt que dans le sien.

Vraiment pas quelqu’un d’agressif, qui va à contre courant ou ce genre de chose. Oui, une parfaite petite inconnue qui ne ferait de mal ni à cette femme, ni à personne d’autre ici. Allez, midi c’était simple à retenir comme horaire ! Il allait bien se bouger le cul quand même l’autre guignol ! Je ne lui avais pas demandé grand-chose jusqu’à présent tout de même. J’avais tout pris en main, j’avais même réussi à calmer mes envies de lui en mettre une dans la mouille… Il pouvait bien se bouger lorsque je le lui demandai. Et pourtant, plus les minutes s’égrenaient plus je me disais que ce type n’allait pas se pointer. J’allais pas aller le chercher à coup de pompes dans le cul, mais j’espérais pour lui que je n’aurai pas mon mot à dire quant à son efficacité dans la mission. Et soudain je me mis à repenser à ce qui nous attendait si jamais on échouait.

Non, vraiment, les types de l’Agence ne me semblaient pas être le genre de gars à verser des indemnités de licenciement. Je ne doutais pas un instant que même ce cher instructeur qui m’avait "accrochée" et qui m’avait semblé si aimable me collerait une balle dans la tête s’il s’avérait que ça lui semble nécessaire. Je soupirai bruyamment comme une fille qui pense à ses problèmes de cœur et que ça empêche d’accomplir une tâche à peu près intellectuelle. Je laissai donc un instant mon faux travail de comptabilité et me demandai si jamais ce type était là pour me foirer mon projet plutôt que pour m’aider… Dans un pareil cas, il était plutôt doué en effet. Je m’efforçai de ne pas regardai l’heure, c’était mauvais pour la santé. Pas forcément la mienne…
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Deonex
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MessageSujet: Re: Paris, hôtel Mercure [TM-10-02]   Paris, hôtel Mercure [TM-10-02] I_icon_minitimeLun 26 Avr - 19:35

Jeanne Adjane semblait avoir pour but de réussir à s’endormir, se callant contre son dossier, la tête bien haute, elle tentait de placer ses cervicales de façon à rejoindre les bras de Morphée. De toute évidence elle considérait que le train n’était pas vraiment le meilleur endroit pour faire quelque chose de manuscrit et elle n’était pas du genre à perdre du temps. En dormant durant le trajet elle s’assurait d’être en forme à l’arrivée et donc sans aucun doute de pouvoir répondre à toutes les activités qu’elle aurait à accomplir à Marseille ! Midi ne sonna pas, quoi qu’il en soit l’heure passa et Déborah apprit par la même que son camarade ne la rejoindrait pas. Kaniel quant à lui se vit enjoindre par le contrôleur à 12h14 d’enlever ses pieds de la place qu’ils occupaient par respect pour le matériel du convoi ferroviaire. Lui lançant le regard sévère mais juste de l’employé de la SNCF qui sait reconnaître les mauvaises habitudes et qui les réprimande.
12h32, contrôle des billets...
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MessageSujet: Re: Paris, hôtel Mercure [TM-10-02]   Paris, hôtel Mercure [TM-10-02] I_icon_minitime

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